Monsieur/Madame,
Je vous remercie pour le partage du Code de conduite des Examens Nationaux – Session 2025, qui définit avec rigueur et précision les rôles et responsabilités des différents acteurs impliqués dans l’organisation et le déroulement des examens.
Dans le cadre de notre engagement à garantir des évaluations transparentes et crédibles, je souhaite formuler quelques suggestions et recommandations visant à renforcer davantage l’efficacité et l’intégrité du processus :
- Renforcement de la formation des acteurs clés
Il serait pertinent d’organiser des sessions de formation plus approfondies pour les surveillants, secrétaires et correcteurs, avec un accent particulier sur :
La gestion des cas de fraude,
La tenue rigoureuse des procès-verbaux,
Le respect strict des consignes de surveillance.
Une sensibilisation préalable des candidats aux implications des sanctions en cas de fraude pourrait également être envisagée.
Par ailleurs, la sécurisation des centres d’examen doit être renforcée. En effet, dans certains établissements, des sujets d’examen circulent à l’extérieur avant même le début des épreuves, et des cas de substitution de copies ont été signalés. Il est donc impératif de mettre en place des mécanismes de surveillance plus stricts.
- Amélioration des conditions de travail des surveillants
L’augmentation des primes de surveillance est une mesure essentielle. Actuellement, dans certains centres, les candidats sont contraints de cotiser des montants allant de 10 000 à 20 000 GNF par élève, ce qui peut représenter 300 000 à 600 000 GNF par salle et par matière. Cet argent est redistribué aux surveillants, compromettant ainsi leur impartialité.
Par ailleurs, la nomination des délégués des examens doit être revue. Certains délégués, envoyés de Conakry vers l’intérieur du pays, se retrouvent exposés à des offres de corruption pouvant atteindre 5 à 10 millions de GNF par centre. Une meilleure sélection et un suivi rigoureux de ces acteurs sont donc nécessaires.
De plus, un contrôle strict des groupes WhatsApp et autres plateformes utilisées par certains enseignants pour transmettre des réponses aux candidats est indispensable. Pour lutter efficacement contre ce phénomène, il serait pertinent d’associer des experts du système éducatif national afin d’identifier des solutions adaptées et efficaces.
Enfin, pour éviter la substitution de copies, une mesure efficace serait de limiter l’accès aux copies d’examen aux seuls surveillants désignés, sans possibilité de sortie des sujets à l’extérieur. Il serait également judicieux d’affecter aux surveillances du baccalauréat des enseignants du primaire, afin d’éviter toute connivence entre les surveillants et les candidats de leur propre matière. Une prise de conscience collective est nécessaire pour éradiquer ces pratiques.
- Sécurisation des épreuves et des copies
Pour prévenir la substitution et la fuite des copies d’examen, il serait judicieux de :
Mettre en place un système de traçabilité des copies (QR code ou numérotation spécifique),
Intégrer des candidats témoins dans certaines salles afin de garantir une plus grande transparence.
- Optimisation de la logistique des centres d’examen
Améliorer la signalisation au sein des centres (affichage des consignes, emplacement des salles, etc.),
Centraliser la gestion de la distribution et du ramassage des copies avec des agents formés pour éviter tout retard ou confusion.
- Renforcement du contrôle post-correction
Mettre en place un double contrôle des notes avant publication pour éviter les erreurs de transcription,
Introduire un dispositif de contrôle anonyme des correcteurs, avec une relecture aléatoire d’un échantillon de copies afin d’évaluer la cohérence des notations.
En espérant que ces propositions contribueront à l’amélioration continue du processus, je reste disponible pour toute concertation afin d’affiner ces recommandations.
Konaté Mohamed
Directeur Général – GSP FONTAINE